Les origines
Sous le règne des califes omeyyades, la vie cultuelle s’est fortement développée en Andalousie. Dans cette région espagnole, les Empereurs et les princes de cette période ont voulu implanter la civilisation arabo-musulmane et sa culture.
Pendant le règne d’Al-Hakam Ier, entre 796 et 822, et sous Abderrahmân II, entre 821 et 852, l’art de vivre et la musique arabo-andalouse se sont développés à Al-Andalus.
La musique arabo-andalouse fut fortement inspirée par la musique chrétienne pratiquée au Portugal et en Espagne avant la reconquête, de la tradition musicale arabe du IXe et de la musique afro-berbère.
Les écoles
La propagation de la musique arabo-musulmane s’est effectuée, grâce aux échanges entre les centres culturels d’Al-Andalus. Dans les villes de la région, les styles pouvaient être très différents. A Grenade, entre le XIIIe et le XVe siècle, le style musical pratiqué rivalisait avec celui de Cordoue, de Séville et de Valence. Après la reconquête chrétienne au XVe siècle et la chute des arabo-musulmans, les répertoires de ces villes ont été gardés par les nouveaux occupants.
Durant l’occupation des musulmans et selon l’érudit tunisien, Al-Tifâshî, Cordoue, Murcie et Saragosse étaient les plus importants pôles musicaux de la région andalouse.
Les règles
La musique arabo-andalouse se base essentiellement sur des programmes appelés Noubas. Au nombre de 24, durant l’ère andalouse, ces dernières ont considérablement diminué, du fait de la transmission orale de la musique régionale. En fonction des écoles, le nombre de Noubas diffère.
La Nouba est un enchaînement de mouvement succédant à un prélude musical appelé, Elkoursi ou Elkrissi. En règle générale, les mouvements effectués par les artistes sont entièrement musicaux, à l’instar de la Touchia. Il existe cependant quelques mouvements correspondant à une succession de vocalises syllabiques, comme le Daïra.
Au niveau des instruments, la Derbouka, le Tar, l’Oud, le Nay, le Tabilate et le Rebab sont plus utilisés dans ce style de musique. Plus tard, d’autres instruments ont été intégrés, comme la mandoline, l’alto, le violoncelle et le violon.
Concernant le rythme, la nouba correspond à un cérémonial de cour, notamment le défilé des dignitaires.